Ce clone de Horizon Zero Dawn va trop loin : Sony porte plainte
La guerre des clones n’a jamais été aussi brûlante dans le monde du jeu vidéo. En ligne de mire cette fois : le géant chinois Tencent, accusé par Sony d’avoir copié sans vergogne l’univers de Horizon avec son tout nouveau RPG en ligne. Une affaire explosive qui pourrait redéfinir les frontières de l’inspiration et du plagiat dans l’industrie vidéoludique.
Alors que la saga Horizon continue de fasciner les joueurs du monde entier avec son monde post-apocalyptique peuplé de machines majestueuses et son héroïne inoubliable, une ombre surgit à l’horizon. Tencent, via son studio Polaris Quest, vient de déclencher une tempête juridique en dévoilant Light of Motiram, un titre qui ressemble un peu trop à celui de Guerrilla Games selon Sony. La tension monte, les avocats affûtent leurs arguments, et les gamers, eux, observent, intrigués.

Crédit image : Polaris Quest
Quand l’inspiration tourne à l’imitation
L’univers de Light of Motiram a rapidement éveillé les soupçons. Avec ses créatures mécaniques, ses paysages ouverts et son ambiance futuriste tribale, difficile de ne pas penser immédiatement à Horizon Zero Dawn. Le titre, dévoilé plus tôt cette année, a fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux, qualifié par de nombreux internautes de copie flagrante du jeu culte de Sony sorti en 2017.
Les ressemblances sont telles que certains monstres présents dans la bande-annonce de Light of Motiram évoquent directement des créatures emblématiques comme le Shell-Walker ou le Frostclaw de la franchise Horizon. Et en y regardant de plus près, plusieurs éléments clés du jeu trahissent une inspiration plus que marquée :
- Univers post-apocalyptique mêlant nature et technologie
- Protagoniste évoluant dans une société tribale futuriste
- Créatures mécaniques au design similaire
- Mécaniques de gameplay fortement inspirées
Un procès aux enjeux colossaux
Selon un rapport relayé par Reuters, Sony n’a pas été pris au dépourvu. Le constructeur japonais affirme que Tencent avait initialement approché PlayStation pour obtenir une licence officielle afin de développer un jeu dans l’univers Horizon. Face au refus catégorique de Sony, Tencent aurait alors décidé de suivre sa propre voie… quitte à emprunter quelques chemins déjà bien balisés.
Sony has filed a lawsuit against Tencent for allegedly ripping off Horizon video games
➡️ https://t.co/8mkqt0Ip7V
The lawsuit alleges Tencent's "Light of Moritam" features identical gameplay, story themes and artistic elements, as well as many other similarities. pic.twitter.com/TQZ1vIkkRH — Shinobi602 (@shinobi602) July 28, 2025
La réaction de Sony ne s’est pas fait attendre. L’entreprise a déposé plainte devant un tribunal fédéral de Californie, accusant Tencent d’infraction au droit d’auteur et à la marque déposée. Dans sa déclaration, Sony qualifie Light of Motiram de clone éhonté et servile de sa licence phare.
Le constructeur japonais réclame la somme de 150 000 dollars de dommages et intérêts et exige la destruction pure et simple de tous les éléments liés au jeu de Polaris Quest.
Un précédent dans l’industrie
Cette affaire rappelle immanquablement un autre clash juridique retentissant : l’affrontement entre Nintendo et Pocketpair, suite au lancement de Palworld, souvent décrit comme un « Pokémon avec des flingues ». Bien que le jeu ait survécu aux poursuites, il a dû subir d’importants ajustements pour éviter une sanction plus lourde.
Ironiquement, comme certains le rappellent, même Pokémon s’inspirait autrefois de Dragon Quest. L’histoire ne serait-elle qu’un éternel recommencement ?
Le destin de Light of Motiram est désormais entre les mains de la justice américaine. Quelles seront les conséquences pour Tencent ? L’industrie verra-t-elle un durcissement des règles concernant l’inspiration créative ? Une chose est sûre : cette affaire va faire parler d’elle pendant encore longtemps.