Borderlands 4 tourne très mal pour un jeu Unreal Engine 5, mais Gearbox blâme les joueurs
Le lancement de Borderlands 4 tourne à la polémique : des performances en dents de scie sur PC, des joueurs furieux… et un patron de studio qui leur renvoie la balle. Entre tests techniques peu flatteurs et débats enflammés sur les réseaux, le looter-shooter de Gearbox fait couler beaucoup d’encre.
Alors que Borderlands 4 s’annonçait comme l’un des plus gros cartons de l’année, les critiques se multiplient depuis la sortie du jeu la semaine dernière. Entre freezes, crashs et soucis d’optimisation, l’expérience tourne parfois au cauchemar pour les joueurs PC. Et la réaction de Randy Pitchford, plutôt que d’apaiser les tensions, a jeté de l’huile sur le feu.

Crédit image : Sony
Des performances en berne confirmées par les experts
Les premières heures de Borderlands 4 ont rapidement tourné au cauchemar pour de nombreux joueurs PC. Sur Steam, le jeu affiche actuellement une note « Moyennement positive« , un résultat particulièrement décevant pour un titre AAA d’une franchise aussi établie. Les témoignages s’accumulent, et font état de freeze et plantages récurrents, de chutes de framerate importantes même sur du matériel haut de gamme,et de la nécessité d’utiliser le DLSS et l’upscaling par IA pour obtenir des performances décentes
Ces problèmes de performances ne sont pas qu’une impression : les experts techniques de Digital Foundry se sont penchés sur le cas Borderlands 4 et leur analyse n’est pas tendre :
Dans la vidéo publiée par Digital Foundry, Alex Battaglia détaille les symptômes les plus fréquents :
- Stutters liés à la compilation des shaders, visibles à chaque chargement initial d’une zone.
- Chutes brutales de framerate lors d’événements spécifiques, comme le ramassage d’une nouvelle arme ou une animation inédite d’ennemi.
- Des performances en dessous de la moyenne pour un titre sous Unreal Engine 5, selon DF.
Randy Pitchford contre-attaque et divise
Face à cette vague de critiques, Randy Pitchford, PDG de Gearbox, a choisi l’offensive plutôt que l’apaisement. Dans une série de posts sur X (ex-Twitter), il a défendu bec et ongles son jeu, accusant les joueurs de ne pas comprendre les réalités techniques actuelles. Il accuse notamment certains joueurs de tenter de faire tourner Borderlands 4 sur des machines trop anciennes et les invite à “accepter la réalité” d’un jeu premium conçu pour du matériel premium.
The minimum and recommended specs are published. The most common hardware is a four year old cell phone. Borderlands 4 is a premium game made for premium gamers. Just as Borderlands 4 cannot run on a PlayStation 4, it cannot be expected to run on too-old PC hardware. Unlike on… — Randy Pitchford (@DuvalMagic) September 13, 2025
Le patron de Gearbox a également fait une sortie de route en se moquant sarcastiquement des joueurs se plaignant des performances, leur suggérant de « coder leur propre moteur » s’ils n’étaient pas satisfaits. Cette approche pour le moins inhabituelle a rapidement enflammé les discussions. Les joueurs attendent des correctifs, pas des leçons de morale.
La dépendance au DLSS au cœur du débat
Au-delà de la polémique, le problème touche un sujet plus large : l’optimisation des jeux PC en 2025. De nombreux joueurs dénoncent le fait que Borderlands 4 semble avoir été pensé dès le départ pour utiliser des technologies comme DLSS (Deep Learning Super Sampling) ou la génération d’images.
Ces outils peuvent améliorer les performances en générant des images artificielles entre deux vraies images rendues par le GPU, mais le problème, c’est la tendance de certains studios à compter sur ces technologies plutôt qu’à optimiser les moteurs pour de bonnes performances en natif.
Borderlands 4 illustre parfaitement cette tendance : même avec une RTX 5080, certains joueurs peinent à maintenir 60 FPS en 1080p sur des réglages moyens sans activer DLSS et la génération d’images. Comme le souligne Digital Foundry, « Borderlands 4 semble tourner plus mal que d’habitude pour un jeu Unreal Engine 5« . Un constat qui place le titre en-dessous des standards attendus pour ce moteur graphique pourtant réputé.